Norvège – Lofoten / Vesterålen – 26 juillet – 07 août 2019

Petits mots pour géantes beautés.

Juste avant de prendre le bateau pré-réservé à Bodø pour les Lofoten, on s’arrête observer les tourbillons du Saltstraumen. Les différents courants s’entrechoquent et ça bouillonne ! Le poisson y foisonne et Xavier se sent pousser des écailles ! 

Bodø en trottinette, repérage du ferry, petite nuit, levé aux aurores (enfin, ça c’est n’importe quoi vu qu’il ne fait jamais nuit! Disons lever 6h!) et hop! 3h de traversée pour les îles mythiques de Norvège. Le temps est avec nous et il le restera tout notre séjour (entendez par là qu’il y a du soleil, pas de brume ni de grisaille. Chaleur n’est néanmoins pas dans le vocabulaire norvégien !) 

Les mots me manquent pour parler de ces îles. J’ai lu dans un blog que c’étaient les îles des superlatifs, je rajouterais des SUPER-superlatifs… Tout est magnifique, magique. La beauté du paysage est telle que cela fait presque mal aux yeux. Roches, montagnes, landes, mer, lacs, fjords, oiseaux, maisons colorées, fleurs. C’est vert, bleu, violet. C’est inlassable, indescriptible, immense. 

A part profiter de la nature et de son rythme apaisant et bienfaisant, on ne fait pas grand chose. Mais c’est déjà tellement énorme !

Là, c’est pour le fun! L’eau est à 12 degrés!! Mais je suis fière du challenge!

Souffleur de verre, un vrai show man! Il faisait bon dans l’atelier!

Belle et grosse randonnée de 1000m de dénivelé (notée moyenne par les norvégiens , elle serait classée difficile voir expert en France) : le sommet Himmelstinden. Quelle vue!

Chemins côtiers (entre 2 et 4h de marche) à Nusfjord/Nesland, Haukland / Utakleiv, Stø/Nyksund.

Rencontres avec des Norvégiens. J’avais lu qu’ils étaient froids et peu enclins à la rencontre. On ne ressent pas ça du tout ! Sourires, blagues, questions, leçons de pêche, découpe de filets de morue, échanges de poisson contre saucisson, services rendus, visite d’une pisciculture et ma première récolte de comptine ! On est toujours ‘Hi! Hi!’ ‘welcome’ et ‘enjoy’! Par ailleurs, ce pays est un havre de paix et de confiance : tout le monde laisse son matériel dehors, aucun antivol nul part, sécurité totale pour tous (et notre camping car), et c’est très très très agréable !

Rencontre avec des voyageurs et vacanciers français. Oui oui il y en a! La première famille de Chamonix (Emma, Zian, Sam, Néo et Lili..) a un « p’tit gros » : un gros camion 4*4. Jeux de plage dans cadre de rêve (mais eau à 12!) grillades de maquereaux, rêves et bouquets de fleurs des champs confectionnés par Mathilde et Lili.

Les quatre autres familles, on les croise aux Vesterålen dans une maison communautaire libre et accueillante. Un endroit comme il n’en existe pas ailleurs ! C’est drôle ce joyeux troupeau de Français que l’on forme! Les mômes (une dizaine) jouent sans relâche. De belles énergies pour l’anniversaire de Xavier ! Chamallos au barbecue, ventrées de gaufres, et un bel atelier peinture avec Emma.

Tout au nord des sauvages Vesterålen c’est le point de départ pour aller frôler les baleines. Mais le temps est trop venteux, la mer mauvaise, le bateau est annulé. Zut ! Faudra revenir ! 

Départ pour la Finlande. La route longe les fjords. On est seuls au monde! On a un petit pincement au cœur de quitter ce beau pays.

Toute petite déception : pas vu d’élan… Et pourtant on a guetté !! 

Et pendant ce temps là, notre belle grande fabrique encore des souvenirs pour des 12-14 dans le Verdon. Oui oui elle a toutes sortes de cheveux, c’est une vraie caméléon ! 🙂

Nouvelle charade de Mathilde :

Mon premier est un synonyme de blouson.

Mon deuxième est une boisson qui est chaude et servie à 4h.

Mon troisième est un petit être gris et nuisible.

Mon quatrième est sur le dos de mes amis norvégiens qui sont sur les routes.

Mon tout j’y ai marché dessus.

Petit Bonus…

Norvège – 17 juillet – 25 juillet 2019

Décalés.

Avec ce voyage au long cours, c’était notre objectif : vivre un an hors temps. Décalés…

Avec la Norvège, l’entrée en matière est fulgurante! La « faute » au soleil de minuit. Il fait jour jusqu’à 1h du mat, à peine sombre entre 1h05 et 3h et à 3h05 c’est reparti pour un tour! Ici se « coucher avec les poules » est une expression qui n’existe pas! Parce qu’il n’y a pas de poules et j’ai compris pourquoi : les coqs passeraient leur temps à chanter! Bref… Du coup, difficile d’être au lit tôt. On se balade tard, on bivouaque tard, on mange tard, on vit tard. Et on dort le matin. Non non l’expression « l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt » n’existe pas non plus! 😉

Après le fjord de Geiranger, on a sillonné toutes sortes de routes, celle des aigles, celle des trolls, celle numéro 17. Merveilles permanentes.

On a fait belles rencontres. Tout d’abord, une famille de haut-savoyards : Gwénaëlle, Jean-Luc et Chloé (9ans) ; les filles ont passé leur soirée à collecter des cailloux d’or dans la montagne et nous à papoter et échanger de bons plans! Les rencontres françaises sont rares et quand elles sont chouettes, elles sont d’autant plus savoureuses.

Puis deux pêcheurs norvégiens.  Ils ont offert à Mathilde une canne à pêche et ses premiers rudiments du sport national ! C’est le début de parties de pêche mémorables ! 

Enfin, un couple d’allemands équipés de bouteilles et de tout un bazar de pêche pour la cueillette des Saint-Jacques en plein fjord! Le monsieur a donné tellement de bons conseils à Xavier que dès le lendemain : grosse prise!

Attention, markrel, torsk, laksørret (z’avez vu notre niveau en norvégien ?!) et tutti quanti ont intérêt à nager au large!

Comme des flèches, en trottinettes, nous avons fait le tour de Trondheim. C’est beau, sympa mais la nature est si puissante qu’elle nous rappelle déjà !

Sur la route 17, de bacs en bacs, d’îles en îles, de couchers de soleil en couchers de soleil, de troupeaux de moutons en troupeaux de moutons (non pas vu d’élan, paraît qu’ils sortent tôt le matin, c’est sûrement pour ça…) on franchit le cercle polaire arctique … Des fées volent…

 

Imposant et gracieux, blanc et bleuté, clair et obscur, le glacier de Svartisen se mérite ! Lever tôt (non mais ça nous arrive quand même !), traversée en bateau, vélo et marche/escalade sportive, mais quel spectacle ! On a adoré ! 

Xavier n’en revient pas du nombre de Tesla croisées sur la route. A 100 000€ la voiture, cela laisse imaginer le niveau de vie du pays…

Moi, je n’en reviens pas de la taille des moustiques…. Mais soyons francs, on n’est pour l’instant peu gêné par ces bestioles là.

Mathilde a pu approcher, caresser et donner à manger à une famille d’élans. il y avait même un bébé de 7 semaines!

Côté température, on arrive à un petit 24 de moyenne avec pluie quasi tous les jours. Mais on dort bien et la pluie qui tambourine sur le Camion, ça berce! On cuisine quand fait trop gris. On a aussi des nouvelles de Charlotte qui fabrique des souvenirs en colo pour des 9-11 ans à Savines le Lac.

On s’approche des Lofoten… Prochain épisode !

Charade de Mathilde :

Mon premier est le contraire de dur.

Mon deuxième est un poisson souvent en boîte.

Mon tout court partout sur les routes de Norvège!

Alors?

Côte ouest de la Suède ; Norvège – 07 juillet – 16 juillet 2019

Bain de nature.

Après s’être abreuvés jusqu’à plus soif de villes, rues pavées, musées, culture et ambiances citadines, se mettre au vert est le bienvenu! Les trois jours le long de la côte ouest de la Suède nous re-naturalisent (ça se dit ça ??). Les côtes de la mer du Nord sont en roches noires, en près verdoyants, l’eau est limpide et pas si froide! Nos bivouacs sont sauvages, solitaires, vivifiants et surprenants : Xavier trouve un coin à huîtres !

Frontière, Oslo. Trottinettes ! On se régale! Découvrir la ville sur ces petits bolides tant attendus est un pied total ! Et un bonheur pour nos voûtes plantaires! 

oslo 1

oslo 2

oslo 3

On s’enfonce dans les terres. On se laisse happer par les paysages rugueux des montagnes. Objectif : l’Eglise de Borgund, vieille de 800 ans. Tout en bois, elle fait partie des 28 églises en bois debout rescapées du pays. Jolie, emplie d’histoire(s).

Au hasard de la route et des bivouacs, on découvre le Lustrafjorden en faisant une rando à couper le souffle (et les mollets !) et une superbe balade en kayak. Grandiose, sublime, juste wouahou (désigne une onomatopée d’émerveillement non le cri d’un chien !) ! Même les framboises vendues sur le bord de la route sont wouahou!

On passe aussi une bonne soirée avec Sophie, Tom, Marion et Hugo, des français en vacances.

Non loin, la montagne, dite Jostedalsbreen, nous offre à portée de main, son glacier. Après une reconnaissance en trottinettes sur une balade de 4km goudronnés, Xavier part seul toucher la glace, tandis que Mathilde et moi préparons les salades en écoutant « c’est pas sorcier » sur les glaciers.

Parfois le soir, ce n’est pas facile de trouver des bivouacs sauvages. On prend souvent des petits sentiers et advienne que Pourat! Cette fois là, on arrive dans un hameau, départ de rando jusqu’à une cascade. J’ai pris la photo avec le Camion à Minuit ! Fait clair !

Sur la route vers le fameux fjord Geiranger (classé 3 étoiles, note + + +, unesco et tutti quanti ), le Camion avale les cols et les côtes comme un gamin avale des bonbons ! C’est beau partout ! A un petit stop, on découvre un trou d’eau. Ni une ni deux, on saute ! C’est frais, c’est drôle et ça lave! 🙂

 

En route vers Geiranger. Le fameux ….

EEEEEEEEEEEEEEEETTTTT la barre des 100 000 !! Depuis le début du voyage, on a fait 4200 km!

La veille, on dort sur le plateau juste avant Geiranger, au pied du sommet Dalsnibba (1476m), surtout à côté de la neige !! 9 degrés à 4h du matin ! Xavier a un coup de panique…. Et si ça gelait? Mééé non….! Le col est néanmoins fermé de septembre à juin, ce n’est peut être pas pour rien ? Le panorama vu de Dalsnibba est très beau. Dommage que le lieu soit envahi de touristes en tous genres crachés par vagues de la gueule d’énormes bus qui font toute la journée des allers-retours. Etonnant qu’un pays comme la Norvège, très écolo, n’ait pas imposé des navettes électriques du bas où il y a le péage (cher) jusqu’au sommet…. Ah l’argent….

On arrive au Fameux Geiranger. Bon ben voilà…. Des gros bateaux immeubles croisières, un champ de camping-cars au bord de l’eau, des gens partout, des attrapes-nigauds-souvenirs-vide-ton-porte-monnaie tous les 2 m, ouh là là… On met quand même une étoile michelin car il y a une jolie et facile balade à faire le long d’un torrent, parce que le centre du patrimoine norvégien de Geiranger est sympa et parce que pour partir de là (vite!), on prend la route des Trolls, qui commence par une sacrée grimpette!!! Hue Camion !

Côté pratique, la Norvège est accueillante pour les voyageurs quelqueque soient leurs moyens de transport. On voit des tentes plantées un peu n’importe où, des camping-cars partout sur le bord des routes, des cyclistes, des backpackers. L’eau, les points de vidange sont facilement accessibles. Y’a que les légumes qui ne le sont pas, mais on a prévu le coup! 

Mathilde a trouvé 10 nok (1€) !! Et elle propose une nouvelle charade :

« Mon premier constitue le squelette des mammifères.

Mon deuxième est la 12ieme lettre de l’alphabet.

Mon troisième se boit.

Mon tout est la capitale de la Norvège. »

Youpi!